Savez-vous ce qu’est le factitif passif en japonais ? Il s’agit d’une forme que vous utilisez quand vous êtes forcé de faire quelque chose, ou quand vous subissez une action indésirable de la part de quelqu’un d’autre.
Dans ce guide, commencez par analyser sa structure grammaticale, en détaillant la manière dont elle est formée. L’article détaille ensuite ses usages spécifiques, en insistant sur la manière dont cette forme permet d’exprimer des actions subies et des sentiments de contrainte.
Particularités de la forme factitif passif en japonais
La forme factitif passif (使役受け身形 – shieki ukemi-kei) est un mélange de la forme causative (faire faire) et de la forme passive (subir). Elle s’emploie principalement pour exprimer le sentiment d’être forcé à faire une action ou de supporter les conséquences négatives d’une action d’autrui. Autrement dit, cette forme permet d’exprimer un ressenti émotionnel face à la situation.
Par exemple, si vous voulez dire :
- « Ma mère m’a contraint de manger des légumes. »
- Ceci se traduit par : 母に野菜を食べさせられました。
- Haha ni yasai wo tabesaseraremashita
Ici, l’accent est mis sur le fait que vous avez été contraint de manger ces légumes, suggérant peut-être que vous n’aimiez pas cela.
Elle est particulièrement fréquente dans les situations où l’action subie est déplaisante ou frustrante. Contrairement à la simple forme passive, qui peut être neutre, le factitif passif ajoute souvent cette couche de nuance négative.
Afin de mieux situer le factitif passif dans l’usage des verbes, un retour aux bases s’impose. Cette forme peut ensuite être consolidée grâce à des exercices de conjugaison en japonais, permettant une assimilation progressive.
Formation et emplois du factitif passif
La formation du factitif passif en japonais dépend de la catégorie du verbe. Ainsi, les règles de conjugaison varient selon que le verbe soit Ichidan, Godan ou irrégulier.
Verbes Ichidan (一 段 動詞)
Pour les verbes Ichidan, qui se terminent généralement par -る (ru), la règle est simple. Il suffit de retirez le る et d’ajoutez させられる (saserareru).
Voici un exemple typique de cette forme en contexte :
- 食べる (taberu – manger) → 食べさせられる (tabesaserareru – être forcé de manger)
- J’ai été forcé de manger tout le riz.
- ご飯を全部食べさせられました。 (Gohan wo zenbu tabesaseraremashita)
- 見る (miru – regarder) → 見させられる (misaserareru – être forcé de regarder)
- J’ai été forcé de regarder un film ennuyeux.
- つまらない映画を見させられました。 (Tsumaranai eiga wo misaseraremashita)
Contrairement aux verbes Ichidan, les verbes Godan nécessitent le respect d’une toute autre règle.
Verbes Godan (五 段 動詞)
Pour les verbes Godan, qui ont des terminaisons variées, changez la voyelle finale de la forme en dictionnaire en -あ (-a). Puis ajoutez せられる (serareru).
Exemples :
- 読む (yomu – lire) → 読ませられる (yomaserareru – être forcé de lire)
- Le professeur m’a fait lire une longue phrase.
- 先生に長い文章を読ませられました。 (Sensei ni nagai bunshō wo yomaseraremashita)
- 行く (iku – aller) → 行かせられる (ikaserareru – être forcé d’aller)
- On m’a fait aller au magasin.
- 店に行かせられました。 (Mise ni ikaseraremashita)
Verbes irréguliers
Il existe deux verbes irréguliers principaux en japonais. Ce sont les verbes faire ( する) et venir (来る).
Exemples :
- する (suru – faire) → させられる (saserareru – être forcé de faire)
- On m’a fait faire les corvées.
- 雑用をさせられました。 (Zatsuyō wo saseraremashita)
- 来る (kuru – venir) → こさせられる (kosaserareru – être forcé de venir)
- On m’a fait venir même sous la pluie.
- 雨の中でもこさせられました。 (Ame no naka demo kosaseraremashita)
Astuces pour une meilleure maîtrise
Pour bien assimiler le factitif passif en japonais, voici quelques conseils pratiques. Il est essentiel de pratiquer régulièrement et de prêter attention aux nuances de sens.
Associez-le à un sentiment
Le factitif passif véhicule souvent un sentiment de légère contrainte ou de gêne. Si l’action était volontaire ou neutre, vous utiliseriez d’autres formes.
Par exemple, si vous étiez content d’être invité, vous utiliseriez le passif simple, pas le factitif passif. On peut l’associer à un soupir exprimé par la grammaire.
C’est comme en français, il y a une différence entre « on m’a donné le choix de partir » et « on m’a fait partir ». En japonais, la grammaire exprime ces nuances avec précision. La conjugaison de verbes comme la forme en -ta peut également exprimer des nuances de finalité, même si c’est pour un autre contexte.
Utilisez des marqueurs de particules
Les particules japonaises sont cruciales dans la construction du factitif passif. Elles permettent de préciser qui subit l’action, qui la force, et quel est l’objet de l’action. Elles assurent ainsi la clarté et la précision de la phrase.
Il convient de distinguer diverses particules :
- Personne qui subit l’action : généralement le sujet de la phrase, marqué par は (wa) ou が (ga).
- Personne qui force l’action : marquée par に (ni).
- L’objet de l’action : marqué par を (wo).
Exemple :
- Moi (sujet) j’ai été forcé par ma sœur (agent) de nettoyer la cuisine.
- 私は妹に台所を掃除させられました。
- Watashi wa imōto ni daidokoro wo sōji saseraremashita
D’autre part, l’utilisation correcte de la forme en -te est essentielle pour lier des actions ou des états. Il est également important de s’appuyer sur des ressources pour maîtriser ces bases. Pour cela, familiarisez-vous avec cette forme en utilisant des applications mobiles.
Mettez vos connaissances à l’épreuve
Maintenant que vous avez exploré les nuances du factitif passif japonais, il est temps de consolider vos acquis. Ces exercices vous aideront à vérifier votre compréhension et à vous familiariser davantage avec cette forme essentielle.
Question 1 : Quelle est la forme factitive-passive correcte du verbe ‘書く’ (kaku – écrire) ?
Vous avez bien identifié la transformation du verbe Godan. ‘書く’ devient ‘書か’ (le く devient か) suivi de ‘せられる’. Cette forme est utilisée quand on est contraint d’écrire, par exemple pour un essai long et ennuyeux.
‘書かれる’ est la forme passive simple, signifiant ‘être écrit’ ou ‘être écrit par quelqu’un’. Elle n’implique pas la notion de contrainte du factitif passif.
‘書かせる’ est la forme causative, signifiant ‘faire écrire à quelqu’un’. C’est le contraire du factitif passif, car c’est vous qui faites faire l’action, et non vous qui la subissez.
Question 2 : Traduisez en japonais : « Mon petit frère m’a fait pleurer. » (Utilisez la forme factitive-passive pour exprimer le sentiment de frustration)
Excellent ! Le sujet est « 私は » (je), et la personne qui a provoqué l’action est « 弟に » (par mon petit frère). La forme factitive-passive de 泣く (naku – pleurer) est 泣かせられる, et ici au passé : 泣かせられました. Vous exprimez bien la contrainte ou la cause de votre pleur.
Cette phrase est la forme causative simple : « Mon petit frère a fait pleurer moi. » Elle ne met pas en évidence le fait que vous êtes celui qui a subi cette action et les émotions qui en découlent. La nuance de frustration est absente.
Bien que ‘弟に’ et ‘私が’ soient présents, leur ordre et l’absence de ‘は’ après ‘私’ rendent la phrase moins naturelle et correcte pour exprimer cette structure. Le rôle du sujet qui subit l’action n’est pas clairement mis en avant comme il le devrait.
Question 3 : Reliez chaque verbe japonais à sa forme factitive-passive correcte.
Verbes à l’infinitif
Forme factitive-passive
Vous avez une excellente compréhension des règles de formation du factitif-passif pour les verbes Godan, Ichidan et irréguliers. C’est la base pour pouvoir les utiliser correctement en contexte !
Revoyez les règles de formation du factitif-passif. Rappelez-vous que ‘読む’ est un Godan (terminaison en ‘む’ qui devient ‘ま’ + せられる), ‘来る’ et ‘する’ sont irréguliers, et ‘食べる’ est un Ichidan (-る devient -させられる).
Question 4 : Parmi les phrases suivantes, laquelle exprime une situation où le locuteur a été forcé de rester au travail tard ?
C’est la bonne réponse ! Le verbe ‘残業する’ (zangyō suru – faire des heures supplémentaires) est un verbe en ‘する’, et sa forme factitive-passive est ‘させられる’. Ici, ‘私は’ est le sujet qui subit l’action et ‘上司に’ indique l’agent qui force l’action. Cela exprime clairement la contrainte.
Cette phrase utilise la forme causative (‘させました’), ce qui signifie que ‘Le supérieur m’a fait faire des heures supplémentaires.’ Bien que le sens soit proche, elle n’est pas au factitif passif et ne met pas l’accent sur le fait que le locuteur ait subi cette action.
Cette phrase est au passé simple : ‘J’ai fait des heures supplémentaires jusqu’à tard.’ Elle n’indique aucune contrainte ou influence extérieure. Cela signifie simplement que vous avez travaillé tard, sans aucune notion d’avoir été forcé.
Question 5 : Comment diriez-vous en japonais « J’ai été forcé d’attendre (par quelqu’un). » ?
Parfait ! Le verbe ‘待つ’ (matsu – attendre) est un Godan. Sa forme factitive-passive est ‘待たせられる’, ici conjuguée au passé. Vous exprimez clairement que vous avez subi une attente imposée, ce qui peut être frustrant ou déplaisant.
‘私は待ちました’ signifie simplement ‘J’ai attendu.’ Il n’y a aucune notion de contrainte ou d’action subie. Cela pourrait être une attente volontaire.
‘私は待たせました’ est la forme causative, qui signifie ‘J’ai fait attendre (quelqu’un).’ Le rôle du sujet est inversé ici. Ce n’est pas vous qui subissez l’action, mais vous qui la faites faire.
Question 6 : Reliez chaque phrase française à sa traduction japonaise en forme factitive-passive.
Phrases en français
Traductions en japonais
Magnifique travail ! Vous avez démontré une compréhension solide de la traduction du factitif-passif dans des contextes variés, en identifiant correctement les transformations verbales et les nuances de sens.
Il semble que certaines associations soient erronées. Pensez à la formation de chaque verbe (‘行く’, ‘歌う’, ‘直す’, ‘書く’) en forme factitive-passive. Par exemple, ‘行く’ devient ‘行かせられる’ car c’est un Godan.
Question 7 : Dans quelle situation utiliseriez-vous préférentiellement la forme factitive-passive ?
C’est exactement cela ! Le factitif-passif est intrinsèquement lié à l’expression de la contrainte, de la gêne ou de l’action subie malgré soi. C’est sa fonction principale et ce qui le distingue d’autres formes verbales.
Ceci décrit la fonction de la forme passive simple, où l’accent est mis sur le fait que l’action est faite, sans notion de contrainte ou d’émotion négative particulière du sujet.
Ceci correspond à la forme impérative ou à la forme causative (faire faire), où c’est vous qui demandez ou forcez une action. C’est le rôle inverse de celui du factitif-passif.
Question 8 : Quelle phrase utilise correctement le factitif-passif pour exprimer un fait déplaisant ?
Exactement ! ‘起こされる’ (okosareru – être réveillé) est le passif, mais l’ajout de ‘させ’ dans ‘起こされました’ le transforme en factitif-passif, exprimant ici le fait d’être réveillé de force ou de manière inopinée par les enfants, souvent avec une connotation de dérangement.
Cette phrase est une forme passive simple. ‘聞かれる’ (kikareru) signifie ‘être entendu’ ou ‘être questionné’. Elle n’a pas la connotation de contrainte ou de déplaisir qui caractérise le factitif-passif, même si elle exprime une action subie.
Cette phrase utilise la forme causative (‘食べさせました’), signifiant ‘J’ai fait manger’. C’est le locuteur qui fait faire l’action au chien, ce n’est donc pas une forme où l’on subit l’action.
Question 9 : Associez chaque description de situation à la nuance du factitif-passif qu’elle représente.
Situations
Nuances du factitif-passif
Félicitations ! Vous avez saisi les nuances émotionnelles et contextuelles profondes que le factitif-passif permet d’exprimer. Cette compréhension est clé pour maîtriser l’usage subtil de cette forme.
Revoyez les implications émotionnelles du factitif-passif. Il ne s’agit pas seulement de l’action subie, mais aussi du sentiment d’impuissance ou du caractère indésirable de cette action pour le sujet.
Question 10 : Quelle est la principale différence entre la forme passive simple et la forme factitive-passive ?
Exactement ! C’est la distinction fondamentale. Le factitif-passif porte toujours cette charge émotionnelle de contrainte ou de déplaisir, ce qui est sa particularité la plus forte et ce qui le rend indispensable pour exprimer certaines situations complexes.
Les deux formes peuvent être utilisées dans tous les temps, qu’ils soient passés, présents ou futurs. La distinction ne se fait pas sur la temporalité mais sur la nuance de sens exprimée par l’action subie.
Bien que les verbes transitifs soient plus souvent associés aux passifs en général, la distinction entre forme passive simple et factitive-passive ne se base pas principalement sur la transitivité du verbe, mais sur la nuance de l’action subie.
Le factitif passif en japonais est une construction grammaticale qui permet d’exprimer des actions subies ou imposées. Il est souvent associé à un sentiment de contrainte ou d’inconfort. Il résulte de la combinaison de la forme causative (faire faire) et de la forme passive (subir), ce qui accentue l’idée de contrainte.
Sa formation diffère selon le type de verbe (Ichidan, Godan ou irrégulier), avec des règles spécifiques pour chaque catégorie. De plus, l’utilisation appropriée des particules est essentielle pour indiquer clairement le rôle du sujet, de l’agent de l’action et de l’objet.
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