En français, on utilise souvent des mots comme « moi aussi », pareil, même ou également pour montrer qu’on partage un avis, une émotion ou une expérience avec quelqu’un.
En Langue des Signes Française (LSF), cette idée se traduit par un geste spécifique, qu’il est important de bien réaliser. Ces mots se signent généralement de la même manière, et c’est le contexte ainsi que l’expression du visage qui permettent de distinguer leur sens exact.
Ce guide du bon geste vous aide à comprendre comment signer correctement « moi aussi » en LSF, sans erreurs ni confusion. Il s’inscrit dans les mots essentiels en langue des signes, que tout apprenant doit connaître pour bien communiquer dès les premières conversations.
Que veut dire « moi aussi » en LSF ?
Le signe « moi aussi » permet d’exprimer qu’on est dans la même situation que son interlocuteur. C’est une réponse simple, utilisée dans la vie de tous les jours, pour montrer qu’on se reconnaît dans ce que l’autre vient de dire.
Par exemple :
Quelqu’un signe : « J’aime lire » → vous pouvez répondre : « moi aussi ».
Une personne dit : « Je suis fatigué(e) » → si c’est votre cas, le même signe permet de le dire en retour.
De même, si une personne vous signe « je t’aime en lsf », la réponse la plus naturelle peut être le signe « moi aussi, je t’aime » ou « je t’aime encore plus », accompagné d’un regard doux et d’une expression sincère. Cette réponse visuelle renforce la tendresse de l’échange.
Il arrive également qu’on doive exprimer un regret. Après avoir signé pardon en lsf, votre interlocuteur peut répondre par le geste « moi aussi » pour dire qu’il partage votre regret ou qu’il est désolé en lsf également.
Ces nuances montrent combien la LSF est une langue sensible, capable d’exprimer avec finesse des émotions partagées.
Comment réaliser correctement le geste « moi aussi » en LSF ?
L’expression « moi aussi » s’exprime le plus souvent par le seul geste « aussi », réalisé avec les deux index tendus, parallèles et orientés horizontalement, avançant simultanément vers l’avant.
Dans un échange, ce signe est employé en réponse à une affirmation. Le regard dirigé vers soi-même permet de comprendre qu’il signifie implicitement « moi aussi ».
Il n’est donc pas toujours nécessaire d’ajouter le geste « moi » (index pointé vers sa poitrine), sauf si l’on souhaite insister sur la personne concernée.
À retenir :
Le geste « aussi » seul suffit dans un contexte clair.
Le geste « moi » est optionnel, mais utile pour insister.
L’expression du visage reste essentielle pour appuyer l’intention.
Différencier les nuances selon le contexte
Le signe « moi aussi » est proche d’autres expressions comme « pareil », « même » ou « également », qui se signent de façon similaire. Mais leur sens change selon le contexte de la conversation.
Exemples :
« J’adore le café » → Réponse : « moi aussi »
« Je suis fatigué(e) » → Interprété comme « pareil »
« Je viens demain » → Le signe peut vouloir dire « également »
« C’est le même livre » → Ici, il signifie « même »
Un même geste, mais des significations variées, selon l’intention, le ton et la situation.
Enrichir son lexique : expressions proches à connaître
Pour mieux nuancer vos réponses en Langue des Signes Française (LSF), voici une sélection d’expressions courantes qui gravitent autour de l’idée de ressemblance, d’accord ou de partage d’opinion. Bien qu’elles puissent parfois se signer de manière similaire, chacune s’utilise dans un contexte spécifique. Voici comment les distinguer à l’aide d’exemples concrets.
Moi non
Pour signer « moi non » en LSF, on utilise deux gestes successifs, simples et expressifs.
D’abord, on désigne « moi » en pointant l’index de la main dominante vers sa poitrine, afin de marquer la première personne. Ensuite, on exprime « non » à l’aide du même index, tendu vers l’avant, paume orientée vers l’interlocuteur, en réalisant un petit mouvement de va-et-vient du poignet, semblable à un geste de refus ou de désapprobation.
Ce mouvement, bref, mais visible, suffit à traduire la négation. L’expression du visage joue un rôle essentiel : un air neutre ou légèrement opposé, accompagné d’un léger hochement de tête, renforce le message.
Par exemple, si quelqu’un dit « j’aime les films d’horreur », vous pouvez répondre « moi non » en combinant les deux gestes avec un visage cohérent.
Je suis d’accord
En LSF, le signe « je suis d’accord » commence par pointer l’index de la main dominante vers la poitrine pour désigner « je ».
Ensuite, les deux mains se ferment en poings et se placent devant le buste, à hauteur moyenne. On effectue alors une légère secousse des poings, comme un petit battement rythmé, qui traduit l’idée d’adhésion ou de validation. Ce geste renforce visuellement le fait que l’on accepte, soutient ou partage l’idée exprimée.
Selon le contexte, le mouvement peut être plus ou moins marqué. Un accord calme se signe de manière souple, tandis qu’un accord affirmé peut s’accompagner d’un geste plus ferme, renforcé par l’expression du visage.
Exemple : une personne dit « Tu viens avec nous demain ? » → vous pouvez répondre par ce signe pour exprimer : « Je suis d’accord ».
Je ne suis pas d’accord
Le signe « je ne suis pas d’accord » en LSF s’effectue en plusieurs étapes qui forment un enchaînement fluide, chacun apportant une nuance précise au message.
D’abord, on croise les deux poignets devant soi, avec les index tendus et pointés vers l’extérieur. Ce geste symbolise une opposition ou un désaccord fort, comme si l’on bloquait ou refusait une idée.
Ensuite, pour signifier « je » (ou l’idée personnelle), on pointe l’index vers le front, indiquant ainsi la réflexion ou le point de vue personnel.
Pour conclure, on rassemble les deux index en les rapprochant devant soi, puis on les écarte vivement de chaque côté dans un mouvement horizontal large. Ce dernier geste exprime l’idée de divergence, de séparation d’opinions, ou de rejet clair.
L’expression faciale joue un rôle fondamental tout au long du signe : un regard franc, un froncement léger des sourcils, et un léger mouvement de tête négatif renforcent la négation et l’opposition.
Les erreurs à éviter pour bien signer « moi aussi » en LSF
Signer correctement « moi aussi » en Langue des Signes Française (LSF) demande attention et précision. Plusieurs erreurs fréquentes peuvent altérer la compréhension ou même modifier le sens du message. Découvrez ci-dessous les erreurs les plus courantes à éviter pour maîtriser ce geste essentiel.
Ne pas pointer clairement vers soi
Le geste commence toujours par la désignation de soi. Pointer vers une autre partie du corps ou hésiter sur la direction du doigt peut semer la confusion. Pour que le signe « moi » soit bien compris, il est indispensable d’orienter l’index de la main dominante vers la poitrine de manière nette et assurée.
Mal positionner les index lors du signe « aussi »
Le signe « aussi » repose sur deux index tendus, parallèles et qui se rapprochent légèrement. Si ces doigts sont mal alignés, trop écartés ou désordonnés, le geste peut être confus et être pris pour un autre signe, ce qui gêne la communication.
Effectuer un mouvement brusque ou exagéré
La fluidité est essentielle en LSF. Un rapprochement trop rapide ou trop forcé des index peut sembler agressif ou artificiel. Le mouvement doit être naturel et doux, reflétant une intention claire et bienveillante.
Omettre l’expression faciale et le regard
L’expression du visage joue un rôle fondamental dans la langue des signes. Un visage neutre ou un regard détourné diminue la clarté du message. Pour exprimer « moi aussi », il faut accompagner le geste d’un regard direct et d’une expression qui correspond à l’émotion ou au contexte de l’échange.
Confondre « moi aussi » avec « moi non plus »
Il est important de ne pas utiliser le signe « moi aussi » pour exprimer une négation partagée. Le signe « moi non plus » est différent et doit être appris séparément. Confondre ces deux signes peut entraîner un malentendu.
6. Ignorer le contexte conversationnel
Chaque signe en LSF prend sens dans le contexte de la conversation. Utiliser « moi aussi » sans tenir compte de ce qui a été dit auparavant peut sembler hors propos ou créer de la confusion. Le bon usage du signe dépend donc aussi de l’écoute et de la compréhension de la situation.
Conclusion
En Langue des Signes Française, le signe « moi aussi » et ses variantes (« pareil », « même », « également ») illustrent la richesse d’une langue visuelle où l’intention, l’expression du visage et le contexte sont aussi importants que le geste lui-même. Bien que ces mots se traduisent souvent par un même mouvement des index, leur sens exact dépend du message transmis, du ton utilisé, mais aussi de la fluidité de l’échange.
Apprendre à signer avec justesse, c’est aussi éviter les erreurs de placement, respecter les codes du regard, et reconnaître quand renforcer ou nuancer son geste. En maîtrisant ces subtilités, vous gagnez en clarté, en naturel… et en respect de votre interlocuteur. Car en LSF, chaque détail compte.
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