Quelle formule est correcte : « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait » ? La langue française, avec ses subtilités et ses règles parfois déroutantes, peut paraître particulièrement ardue pour ceux qui l’apprennent. Parmi les nombreuses questions qui reviennent souvent figure celle-ci.
Entre accord du verbe, choix du pronom relatif et logique grammaticale, l’expression « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait » peut être un vrai casse-tête. Cet article va vous aider à comprendre la formule correcte, avec des explications sur les règles grammaticales à suivre, des exemples et des rappels utiles pour ne plus jamais faire d’erreur.
« C’est moi qui l’ai fait » : pourquoi est-ce la bonne tournure ?
Si vous hésitez encore entre « C’est moi qui l’ai fait » et « C’est moi qui l’a fait », sachez que la bonne réponse est « C’est moi qui l’ai fait ». Cette tournure peut sembler étrange à première vue, car on pourrait être tenté de dire à tort : « C’est moi qui l’a fait ». Pourtant, grammaticalement, la bonne formule est « C’est moi qui l’ai fait ».
Voici les explications :
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“moi” est le sujet mis en relief dans la proposition principale
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“qui” représente le sujet dans la proposition subordonnée relative et fait référence à « moi »
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le verbe “avoir” doit donc s’accorder avec le sujet (moi = 1ʳᵉ personne du singulier).
Il est donc faux de dire « C’est moi qui l’a fait », car « a » correspond à la conjugaison du verbe avoir à la 3ᵉ personne du singulier.
Une astuce pour savoir quelle réponse est la bonne consiste à remplacer “qui” par le pronom personnel correspondant. Comme ici, on dit « Je (moi) l’ai fait », la bonne formule est donc « C’est moi qui l’ai fait ».
Cela vaut également pour les autres personnes :
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C’est toi qui as gagné (et non “a gagné”)
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C’est nous qui avons compris (et non “ont compris”)
Les particularités des formes toniques
Dans la phrase « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait », le mot « moi » est-ce qu’on appelle une forme tonique (ou forme disjointe) du pronom personnel.
Contrairement aux pronoms sujets simples comme je, tu ou il, les formes toniques s’utilisent dans des contextes particuliers, notamment pour insister, isoler le pronom ou le mettre en valeur.
Ici, on utilise « moi » pour insister sur le fait que c’est moi et pas un autre qui ai accompli l’action.
Voici quelques contextes classiques où les formes toniques apparaissent :
- Après c’est / ce sont :
→ C’est moi qui décide.
→ Ce sont eux qui l’ont vu. - Après une préposition :
→ Je viens avec elle.
→ Ce cadeau est pour toi. - Pour renforcer ou insister :
→ Moi, je préfère attendre.
→ Lui, il ne comprend jamais.
Dans la phrase « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait », même si « moi » n’est pas un sujet classique, il impose tout de même l’accord du verbe via le pronom relatif « qui ».
Autres tournures similaires : comment ne plus se tromper ?
D’une manière générale, l’erreur qu’on fait sur « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait » vient souvent d’une confusion entre le pronom relatif « qui », son antécédent et le sujet réel du verbe. Pour éviter les fautes, il faut se souvenir que le verbe s’accorde toujours avec le pronom mis en valeur (moi, toi, lui, etc.), car c’est lui qui effectue l’action.
Voici quelques exemples pour bien fixer la règle :
- « C’est lui qui a gagné le match » → Le verbe s’accorde avec lui.
- « C’est elle qui a préparé le gâteau » → Le verbe s’accorde avec elle.
- « Ce sont eux qui ont organisé la fête » → Accord au pluriel avec eux.
- « Ce n’est pas moi qui ai cassé le vase » → Accord avec moi, première personne du singulier.
Astuce : remplacez la phrase par une tournure plus directe. Par exemple, « Moi, j’ai fait ça. » Cela vous aide à identifier la personne qui commande l’accord du verbe.
Vous avez déjà hésité en écrivant ou en prononçant cette fameuse phrase : « C’est moi qui l’ai fait » ou « C’est moi qui l’a fait » ? Grâce aux explications dans cet article, vous n’allez plus vous tromper. La bonne formule est bien “C’est moi qui l’ai fait”, car le pronom relatif « qui » remplace-moi. Le verbe s’accorde donc avec ce sujet, à la première personne du singulier. Quant à “C’est moi qui l’a fait”, il s’agit d’une erreur grammaticale, parce qu’on ne dit pas Moi, je l’a fait, mais « Moi, je l’ai fait.
Dans cet article, vous avez aussi pu découvrir les spécificités des formes toniques, un des aspects essentiels de la grammaire française. Avec un peu de rigueur, de la pratique et les bons outils, la langue française n’aura plus bientôt aucun secret pour vous ! N’hésitez pas à renforcer vos connaissances de la langue française en suivant notre formation au français FLE en ligne.
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