La négation avec « ni… ni » pose souvent problème aux apprenants du français.
Pourtant, cette construction est essentielle pour exprimer clairement l’exclusion de plusieurs éléments.
Dans cet article, découvrez comment utiliser « ni… ni » simplement et efficacement.
Vous y trouverez des explications précises, des exemples concrets et des exercices pour maîtriser cette double négation avec confiance.
À quoi sert la locution « ni… ni » ?
La locution « ni… ni » permet de nier deux éléments ou plus dans une même phrase de manière simple et directe.
Elle remplace des tournures plus lourdes comme « et… ne… pas » pour exprimer un refus ou une absence globale.
Cette construction indique qu’aucun des éléments mentionnés n’est vrai ou ne se produit. C’est une façon claire et élégante de dire « ni l’un ni l’autre ».
Exemple :
- Je n’aime ni le café, ni le thé.
Cela signifie que je n’aime pas le café et je n’aime pas non plus le thé.
Quelle est la bonne construction grammaticale avec cette double négation ?
Cette double négation s’utilise avec un verbe à la forme affirmative, même si elle exprime une négation.
Il ne faut pas l’associer à une autre négation comme « ne… pas », car cela crée une double négation souvent perçue comme maladroite en français courant.
Exemple :
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Je veux ni café ni chocolat. (correct)
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Je ne veux ni café ni chocolat. (incorrect)
Même si l’usage de « ne » soit fréquent à l’oral, il engendre une redondance inutile lorsqu’il est employé avec « ni… ni ».
La règle syntaxique de « ni… ni »
La construction « ni… ni » sert à relier différents types d’éléments dans une phrase négative : noms, adjectifs, verbes à l’infinitif, adverbes, voire propositions subordonnées.
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Avec des noms ou adjectifs, « ni » se place devant chaque élément nié :
Exemples : Il n’est ni grand, ni fort.
Elle n’a ni frère, ni sœur.
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Avec des verbes à l’infinitif, « ni » précède chaque verbe :
Exemple : Il ne sait ni lire, ni écrire.
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Pour coordonner des propositions subordonnées, souvent introduites par « que ». La conjonction de subordination « ni » est également utilisé :
Exemple : Je ne pense ni qu’il viendra, ni qu’il appellera.
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Enfin, il est possible d’enchaîner plusieurs « ni » pour nier plus de deux éléments :
Exemple : Je n’aime ni les épinards, ni les brocolis, ni les choux de Bruxelles.
Cette coordination négative remplace les conjonctions affirmatives « et » ou « ou » dans un contexte de négation, et insiste sur l’exclusion de chaque élément cité.
Maîtriser l’accord du verbe avec la locution « ni… ni »
L’accord du verbe dans une phrase contenant la négation avec « ni… ni » peut parfois prêter à confusion.
La règle principale est la suivante :
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Le verbe s’accorde au singulier si les sujets coordonnés par « ni… ni » sont tous au singulier.
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Si l’un des sujets est au pluriel, le verbe se met généralement au pluriel.
Exemples :
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Ni Pierre, ni Paul n’est venu. (Pierre et Paul ne sont pas venus).
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Ni les enfants, ni les parents ne sont d’accord. (Les enfants et les parents ne sont pas d’accord).
Cependant, lorsque les sujets sont au singulier mais désignent des entités distinctes, le verbe peut prendre le pluriel pour insister sur le fait que l’action ne concerne aucun d’eux individuellement.
Cette forme, plus rare, est souvent perçue comme littéraire.
Exemple :
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Ni le père, ni la mère ne veulent assumer cette responsabilité.
Ici, on pourrait aussi dire « ne veut assumer » si l’on considère que l’action est unique et concerne l’ensemble.
Astuces pour éviter les erreurs
Pour maîtriser pleinement l’usage de « ni… ni » et éviter les erreurs courantes, voici quelques conseils pratiques :
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Variez vos expressions :
Pour ne pas répéter « ni… ni » excessivement, pensez aux alternatives comme « non plus » ou des reformulations. La richesse de la langue française offre de nombreuses possibilités.
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Adaptez-vous au registre de langue :
« Ni… ni » convient à la majorité des situations. Cependant, dans un contexte très formel, d’autres expressions plus soutenues pourraient être envisagées pour affiner votre style.
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Évitez les pléonasmes :
Attention aux doubles négations inutiles. Par exemple, ne dites pas « Je n’ai ni aucune envie ni aucun intérêt », car « aucune » et « aucun » portent déjà la négation. La forme correcte est : « Je n’ai ni envie ni intérêt. »
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Gérez la ponctuation :
Pour une meilleure fluidité, il n’est pas nécessaire de mettre une virgule après chaque « ni », sauf si la liste est longue et complexe. Par exemple : « Je n’aime ni les légumes ni les fruits. »
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Pratiquez régulièrement :
L’intégration de ces règles passe par la pratique. Des exercices ciblés vous aideront à développer votre intuition linguistique et à utiliser « ni… ni » avec confiance.
Une bonne maîtrise de ces connecteurs logiques est essentielle pour une communication française claire et efficace.
Conclusion : maîtrisez la négation avec « ni… ni » pour progresser en français
Voilà, vous avez exploré les subtilités de la négation avec « ni… ni ». Vous connaissez désormais les règles d’utilisation, les pièges à éviter et les astuces pour employer cette construction sans faute.
N’oubliez pas que la pratique régulière est la clé de la maîtrise linguistique.
Continuez à vous exercer, à lire et à écouter des ressources en français, et vous verrez vos compétences s’améliorer de jour en jour.
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