Accueil / Langue des signes / Grammaire LSF (langue des signes française) : les essentiels à savoir
Comme son nom l’indique, la langue des signes française nécessite l’utilisation d’une série de gestes ou de mimes pour indiquer des actions. Des gestes spécifiques en 3D sont utilisés pour dire « bonjour » ou « au revoir », pour dire « merci » ou « désolé ». Avec ce handicap, les mots doivent être remplacés par des gestes. Cela ne s’improvise pas.
La langue des signes est entièrement visuelle et présente un certain nombre de particularités au niveau de la grammaire. Nous les aborderons dans cet article. En tout état de cause, il convient de noter qu’elle ne comporte ni déclinaisons, ni conjugaisons, ni même le genre des mots. Plus de détails dans les sections suivantes.
Particularités entre signes inspirés du français, signes iconiques et signes inventés
La langue des signes française est la langue officielle utilisée par les personnes sourdes en France. Les personnes autistes et dyslexiques peuvent également l’utiliser pour communiquer entre elles ou avec d’autres personnes.
S’il est vrai que la plupart des signes utilisés sont inspirés du mime, d’autres gestes sont inspirés de la langue française elle-même ou ont été totalement inventés. En LSF, il existe trois catégories distinctes de signes :
- Signes s’inspirant de mots français : A ce stade, les signes utilisés sont en partie mimés et se reconnaissent à l’utilisation de la première lettre du mot concerné. Pour prononcer le mot « Vérité », par exemple, le locuteur doit faire le signe « V » avec les doigts posés sur l’autre main. La paume de la main est inclinée vers le haut.
- Signes iconiques : Il s’agit de gestes entièrement mimés utilisés pour décrire un lieu, une chose, un événement ou une personne. L’orateur utilise des mimes pour fournir des explications et des informations. Les signes iconiques de la langue des signes sont souvent faciles à assimiler pour les débutants. En revanche, une formation LSF CPF approfondie est nécessaire pour aller plus loin. La maîtrise de ces signes iconiques ne suffit pas pour présenter des concepts ou expliquer des idées.
- Signes inventés : Comme vous pouvez le constater, il s’agit de symboles créés à partir des caractéristiques spécifiques d’un lieu, d’une personne, d’un outil et de bien d’autres choses encore. Vous pouvez également les utiliser pour expliquer des concepts, fournir des informations…
Règles de la formation des signes utilisés en langue des signes françaises
La communication en langue des signes française est basée sur la gestuelle et les expressions du visage. Il est important de savoir mettre clairement en valeur son expression corporelle lorsqu’on communique en LSF. Cela permet d’assurer la clarté des phrases que vous formulez et des idées ou explications que vous donnez à votre interlocuteur.
Pour cela, pensez à apprendre les règles de la formation gestuelle. Cinq paramètres sont à prendre en compte :
- Les mouvements : la communication en LSF est basée sur une série de mouvements des différentes parties du corps. Voici quelques exemples : haut et bas, gauche et droite, mouvements des doigts, mouvements en spirale, rotation de la main, etc.
- Les expressions faciales : il s’agit de regards de surprise, de joie, de tristesse, de blessure, d’étonnement, d’interrogation, etc. Les émotions et les sentiments du signataire doivent également être exprimés par des expressions faciales : colère, tendresse, amour, etc. Celles-ci comprennent les mouvements des yeux, des sourcils, de la bouche, etc. Elles permettent de différencier les mots qui expriment le même signe mais qui ont chacun leur propre sens. En grammaire LSF, les types de phrases sont indiqués par des mimes du visage et des mouvements du corps.
- Comme mentionné ci-dessus, les mouvements des doigts peuvent être utilisés pour nommer l’alphabet, le prénom d’une personne, un objet ou un lieu.
- Les positions de la main : Les mouvements et les configurations de la main en langue des signes française sont très variés : en forme de poing, paume tournée vers le sol, paume au-dessus du sol, position à plat de la main, configurations « pouce », configurations « bec » (bec d’oiseau fermé/ouvert, bec d’oie fermé/ouvert/rond, bec de canard fermé/ouvert), etc.
- Les différents emplacements des épaules, du cou, de la tête ainsi que la place des espaces autour du signeur (devant, au milieu, derrière) sont également des critères pris en compte dans la formation des signes.
Enfin, le dernier paramètre à considérer se réfère aux types d’orientation : à gauche, à droite, en bas et en haut.
La place de l’alphabet dactylologique dans la grammaire LSF
En langue des signes française, l’alphabet utilisé est l’alphabet dactylologique. Il permet d’épeler les noms propres de personnes, de villes, d’animaux et d’autres mots inconnus.
A ce stade, la lettre désignée est représentée par des symboles exécutés par les doigts de la main. Les gauchers utilisent leur main gauche et les droitiers l’inverse.
Même si l’alphabet LSF est surtout utilisé pour désigner un prénom ou un nom de famille, sachez qu’il est d’usage dans la communauté sourde de représenter le surnom d’une personne par un geste particulier. Le surnom est généralement inspiré d’un critère moral ou physique spécifique.
Focus sur la conjugaison en langue des signes française
La grammaire LSF ne comporte pas de conjugaison. Pour indiquer le présent, le passé ou le futur, le signeur utilise une ligne temporelle très précise. Cette ligne est perpendiculaire au signeur.
La ligne au niveau du corps indique le présent, la ligne derrière l’épaule se réfère à un événement passé et la ligne vers l’avant se réfère au futur.
Outre la ligne temporelle, une précision temporelle placée après le verbe et l’utilisation d’un complément de temps au début de chaque phrase peuvent également être utilisées pour désigner le temps en LSF. Exemples : récemment, dernièrement, nouvellement, dernièrement, hier, autrefois, il n’y a pas si longtemps, dans le passé, avant-hier, demain, après-demain, dans le futur, après-demain, bientôt, bientôt, etc.
En langue des signes française, les verbes n’ont pas de forme particulière. Si on les compare à la langue parlée en français, on peut considérer qu’ils sont tous au mode infinitif. Leur rôle est de désigner ou de décrire des actions directionnelles telles que « rejoindre quelqu’un », « appeler quelqu’un », « se rendre à un rendez-vous », etc. A ce stade, le signe indiquant l’action va de l’émetteur au récepteur.
Pour indiquer une date en LSF, il faut suivre une règle assez précise. Le verbe est placé en fin de phrase, car l’ordre des signes doit être inversé. Une phrase doit toujours être accompagnée de compléments circonstanciels.
Syntaxe en langue des signes française : ordre des mots
En langue des signes française, la syntaxe des phrases suit généralement la séquence logique ci-dessous :
- Situation dans le temps à l’aide du pronom interrogatif » Quand ? Le signeur indique ici le moment où l’événement ou le scénario à raconter ou à discuter s’est produit. Par exemple : « l’été dernier », « c’était l’été dernier » : « l’été dernier », « c’était le 12 janvier », « lors de la dernière saison des baleines », etc.
- Où : Ce pronom désigne le lieu où se déroule l’histoire. Il s’agit également d’un élément décoratif qui joue un rôle clé dans le récit du signataire. Par exemple : « Dans le parc au bord de la rivière à la fin de l’année » : « Dans le parc près de la rivière dans la ville ».
- Qui/Quoi : Ces pronoms sont utilisés pour indiquer le sujet de la phrase et de la discussion, l’objet et les différents personnages du décor. Exemple : Ma sœur et moi sommes entrées les premières dans la salle. Mes parents et nos cousins sont arrivés peu après ».
- Enfin, une fois que tous ces éléments ont été insérés dans le décor, le signeur peut poursuivre la discussion en indiquant les actions réalisées par les personnages. Ici, il s’agit de répondre à la question « Faire quoi ? Exemple : nous avons commencé à préparer les condiments : Nous avons commencé à préparer les condiments et les recettes pour ne pas perdre de temps.
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