
L’écriture japonaise figure parmi les plus fascinantes et les plus complexes du monde. Cependant, les systèmes d’écriture japonais sont aussi connus pour être difficiles à maîtriser par les apprenants, surtout pour les Occidentaux. La maîtrise de l’écriture japonaise constitue ainsi une étape clé dans l’apprentissage de la langue, que ce soit lors d’une formation professionnelle ou personnelle. Découvrez dans cet article les 3 systèmes de base de l’écriture japonaise et leurs origines ainsi que d’autres caractères complémentaires.
Histoire de l’écriture japonaise
Les kanji, l’hiragana et le katakana sont les 3 bases de l’écriture japonaise. Pourquoi y a-t-il 3 types d’écriture ? Cela s’explique par l’histoire et les usages spécifiques de chaque système.
D’où vient les kanji (漢字) ?
L’origine des kanji remonte au Ve siècle, introduits au Japon via la Corée. Ils sont issus des textes bouddhiques et confucéens, utilisés initialement pour la transcription du Chinois. En effet, le système d’écriture japonais a débuté avec les idéogrammes chinois : les kanji. Les sinogrammes ont alors été adaptés progressivement aux exigences et spécificités linguistiques du japonais. Les kanji ont évolué au fil du temps autant en forme qu’en nombre. Les kanji sont à l’origine du système d’écriture japonais et constituent une base essentielle à maîtriser.
Comment sont apparus les hiragana (平仮名) ?
Les hiragana ou « kana lisses » sont connus pour être une version simplifiée des man’yōgana. Ils sont une simplification des kanji. Ils servent à d’autres utilisations comme l’adaptation phonétique des sinogrammes par exemple. Ils sont apparus pendant la période Heian (794-1185). Les hiragana ont été mis en place pour avoir un système d’écriture plus accessible, utilisé pour l’apprentissage des enfants.
Quelle est l’histoire des katakana (片仮名) ?
Aussi dérivés des caractères syllabiques des kanji, les katakana ont été développés par des moines bouddhistes pour annoter les textes chinois durant l’époque Heian. L’objectif avec les katakana étant de simplifier une ancienne forme de sinogrammes, le man’yōgana. Avec les hiragana, ils forment l’alphabet syllabique japonais.
Quelles sont les caractéristiques des 3 types d’écriture japonaise ?
D’une origine riche et complexe à la fois, le triple système d’écriture japonaise mérite d’être étudié de près. Chaque type d’écriture a ses propres caractéristiques. Il est primordial de bien les apprendre et de les retenir afin de progresser en toute assurance dans vos cours de japonais.
Les kanji
Premiers éléments de l’écriture japonaise, les kanji sont utilisés pour nommer des choses, pour construire les radicaux des verbes, des adjectifs et des substantifs. Les kanji sont les plus utilisés au quotidien. On les trouve sur les emballages, dans les livres, dans les journaux, dans les magazines, sur les panneaux publicitaires et dans tous les médias.
Les kanji sont composés de plusieurs traits distincts selon un ordre précis.
Voici quelques exemples de kanji les plus fréquemment utilisés :
女 : femme
男 : homme
子: enfant
大: grand
火 : feu
日 : soleil, jour
月 : lune, mois
水 : eau
道 : voie, route, chemin
Chaque kanji peut se lire de deux façons : en lecture d’origine chinoise (On-Yomi) ou en lecture japonaise (Kun-Yomi). Les prononciations On-Yomi et Kun-Yomi peuvent ensuite se décliner en plusieurs formes. Les kanji peuvent être utilisés seuls ou combinés entre eux pour former de nouveaux mots.
Exemple :
日 (soleil, jour) se prononce nichi ou jitsu en lecture on’yomi. Il se lit hi ou bi en kun’yomi.
Les hiragana
Servant de fondement à la grammaire japonaise, les hiragana sont composés de 46 caractères qui forment 46 syllabes. Les idéogrammes du hiragana représentent des sons composés d’une voyelle seule ou d’une consonne suivie d’une voyelle. On les trouve en terminaison des verbes, des adverbes et des composants grammaticaux. Voilà pourquoi les hiragana sont essentiels pour la grammaire japonaise et l’écriture des mots indigènes.
Certains mots d’origine japonaise sont écrits uniquement en hiragana. Aussi, comme le hiragana est utilisé pour les particules grammaticales et pour compléter les kanji, ils sont nécessaires pour construire des phrases en japonais. Ils sont donc essentiels pour apprendre les bases de la langue japonaise.
Exemples :
Pour écrire le mot « hana », signifiant « fleur » en français, on assemble 2 hiragana : は (ha) + な (na).
Pour écrire le mot « tamago », qui se traduit par « œuf » en français, il faut enchaîner 3 syllabes :
た(ta) +ま (ma) +ご (go) = たまご (tamago)
Dans la phrase 私はりんごを食べます(Watashi wa ringo wo tabemasu), qui signifie “Je mange une pomme.” Les hiragana は et を sont utilisés en tant que particules grammaticales.
Les katakana
Tout comme les hiragana, les katakana se composent également de 46 syllabes. Ces caractères sont principalement utilisés pour les mots étrangers, onomatopées et noms scientifiques. Les katakana se caractérisent par des lignes droites et anguleuses.
Exemples :
コーヒー qui se prononce « kōhī », signifie « coffee » en anglais.
スイカ qui se lit « suika » désigne la pastèque.
Shakespeare s’écrit シェイクスピア et se lit « Shēkusupia »
Comment apprendre l’écriture japonaise ?
Avec les idées reçues sur le niveau de difficulté pour apprendre l’écriture japonaise, nombreux sont ceux qui y sont réticents. Si vous voulez savoir par où commencer, voici quelques bonnes pratiques pour vous guider :
- Utiliser les méthodes mnémoniques pour mémoriser la prononciation des symboles phonétiques. Vous pouvez par exemple associer chaque écriture à des images, des éléments indiquant sa signification (si possible). Par exemple, penser à un arbre à 3 branches pour 木 (arbre) ou à trois arbres pour 森 (forêt).
- Dresser des cartes simples avec les kanji, les hiragana et les katakana que vous devez maitriser en premier. Mettez au verso de vos cartes les mots de votre langue maternelle dont les prononciations en sont semblables ou proches.
- Opter pour un bon ordre d’apprentissage : il est souvent recommandé de commencer par les hiragana, puis les katakana, et de continuer à apprendre les kanji progressivement.
- Prendre des cours de japonais : apprenez et progressez à votre rythme afin de ne rien oublier. N’hésitez pas à demander à votre professeur de japonais dédié de vous donner d’autres méthodes complémentaires.
- Pratiquer régulièrement : lisez et écrivez des phrases simples.
Il n’est pas nécessaire de connaître tous les kanji. Cependant, il est recommandé d’apprendre les 2 136 jōyō kanji ou kanji d’usage courant pour une maîtrise complète. L’écriture en romaji, la transcription du Japonais avec des lettres de l’alphabet latin, est également indispensable pour les débutants.
Ensemble d’idéogrammes, de sinogrammes et de logogrammes, l’écriture japonaise est un art en soi. Son système résolument riche peut sembler être difficile à maîtriser. Pourtant, vous pouvez réussir à apprendre les 3 systèmes de base et les maîtriser sans stress en optant pour une formation en japonais ultra-personnalisée. Découvrez également plus d’informations captivantes sur l’histoire de la langue japonaise en suivant des cours de japonais en ligne ou en présentiel.
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